Le Festival International du Photojournalisme Visa pour l’image a lieu jusqu’au 11 septembre à Perpignan. Il offre plus d’une vingtaine d’expositions parmi lesquelles je vous propose ici un aperçu de trois expositions.
David Guttenfelder
Pendant 20 ans, David Guttenfelder a parcouru le monde, couvrant souvent les guerres et les drames. En 2011, correspondant en Asie pour Associated Press, il a été le premier photojournaliste à obtenir un accès régulier en Corée du Nord. Il a passé alors plusieurs années à sillonner le pays et, à l’aide de son téléphone portable, à dresser un portrait de la vie quotidienne qu’il a fait partager aux milliers d’abonnés de son compte Instagram. Il y a deux ans, lorsqu’il est rentré aux États-Unis en tant que National Geographic Fellow, il a poursuivi cette approche développée en Corée du Nord. Il redécouvre ainsi son pays natal, saisissant avec son smartphone les moments les plus banals comme les plus spectaculaires de la vie aux États-Unis.
http://www.davidguttenfelder.com

North Korean veterans of the Korean War enter a cemetery for fellow veterans in Pyongyang, North Korea during an opening ceremony marking the 60th anniversary of the signing of the armistice that ended hostilities on the Korean peninsula.

Playground equipment stand on a kindergarten school yard beneath an apartment housing building in Pyongyang, North Korea.

In this April 11, 2013 photo, North Koreans practice traditional folk dancing in Pyongyang, North Korea. (AP Photo/David Guttenfelder)

Two North Korean women in traditional dresses stand in the red-carpeted entry to the Mansudae Assembly Hall in Pyongyang to greet visitors coming to meet the the head of the Presidium of the Supreme People’s Assembly Hall of North Korea, Kim Yong Nam.

A North Korean wedding party pose for photos in front of statues of the late leaders Kim Jong Il and Kim Il Sung in Pyongyang.
Frédéric Noy
Avoir des relations sexuelles entre adultes de même sexe est considéré comme un délit, voire un crime, dans 77 États du monde. C’est ce qu’Amnesty International appelle l’homophobie d’État. En Afrique, où plus de trente pays disposent de lois répressives, l’homosexualité est ignorée, instrumentalisée ou stigmatisée par des gouvernements arguant que la population ne veut pas de « ces gens-là » pour des raisons culturelles. Ce serait une pratique déviante importée d’Occident, totalement étrangère au continent africain.
Depuis des années, Frédéric Noy documente la vie des LGBTI dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est où, quelle que soit la législation en vigueur, la mort sociale guette les membres de cette communauté. Lors d’un rassemblement saluant l’avènement d’une loi anti-gay, le président ougandais Yoweri Museveni a qualifié les homosexuels d’ekifire : les demi-morts, en luganda (famille des langues bantoues).
http://www.fredericnoy.com/flex/PhotoGallery.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20160819.OBS6571/grand-format-homosexualite-en-afrique-de-l-est-amours-interdites.html
Des militants organisent la Gay Pride, un an après que le Conseil constitutionnel ougandais a cassé la loi condamnant les homosexuels à la prison à vie, en 2015. Cette année, sous la pression du ministre de l’Ethique, elle a été annulée.
Duchesse, un activiste gay de Bujumbura, au Burundi, se recueille sur la tombe de Georges Kanuma, un défenseur de la cause LGBTI très actif, mort du sida en 2010.
Dans les coulisses du concours de Mademoiselle et Monsieur Fierté, pendant la semaine de la Fierté homosexuelle à Kampala, en Ouganda. Des compétiteurs transgenres se préparent pour leur passage devant le public.
Premier procès en Ouganda pour “acte homosexuel”, en 2004. Bien que la loi “Mort aux gays” ait été retoquée en 2014, la législation ne cesse de se durcir.
Chassé par son père, B. est devenu couturier pour subvenir à ses besoins. Il est aujourd’hui président de Rainbow, une association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexués) au Burundi.
Election de Mademoiselle et Monsieur Fierté dans un bar gay friendly de Kampala, en Ouganda. Un défi au président, Yoweri Museveni, qui a qualifié les homosexuels d’ekifire, les “demi-morts”.
Quelques semaines après cet évènement, des participants de la Parade de la Fierté ont violemment été agressés dans un bar de Kampala, la capitale ougandaise.
Peter Bauza
Alors même que la confiance des Brésiliens est ébranlée par une crise politique et économique sans précédent, le pays dépense des milliards en infrastructures pour accueillir les plus grandes manifestations sportives de la planète. Pendant ce temps, le monde ne voit pas la face sombre du Brésil, soustraite au regard public, dissimulée à la presse étrangère.
Ce reportage est l’histoire de Jambalaya, un complexe immobilier dont certains bâtiments inachevés sont occupés par des sans-abri, un reflet du sort de millions de «sem teto ». L’endroit est aussi connu sous le nom de Copacabana Palace, un clin d’œil railleur à l’hôtel de luxe de Rio.
Voici la vie de quelque 300 familles qui ont trouvé un toit, mais vivent dans des conditions totalement insalubres.
http://www.peterbauza.com
https://www.daysjapan.net/e/award2016/special08.html

Parked and often abandoned cars give kids an interesting but also dangerous playground.

This complex of occupied buildings ironically also called Copacabana Palace is hosting more than 400 people. Most of the squatters came with the expectation to be awarding by the governmental housing-program

The thin red line between life and death is surely dominating here at these occupations. A horse died painful overnight.

A young girl is sitting outside at the window and is watching the ongoing activities on the street.

Like most Brazilian the dwellers also like the “baile funk”.

Drugs are as elsewhere a common issue. At the occupied buildings the use of drugs surely gives a short relief to their problems.0